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Le Monde, autre | Les rétrospectives

D’autres expériences, d’autres regards, d’autres imaginaires :
Franssou Prenant, Olivier Zabat et Jean-Pierre Gorin.
Trois parcours atypiques à la tangente du cinéma filant tout droit leur chemin artistique, politique et sensible. Et en commun un cinéma comme « entreprise de pénétration intensive du réel ».


Les films de Franssou Prenant sont autant de voyages dans le temps et dans l’espace, dans la vie même et dans le passé, tout à la fois films d’amour et de mémoire, d’histoire et de philosophie, journal de bord et fables. Si plusieurs de ses films remuent l’histoire coloniale et ses remugles, que ce soit en Guinée, en Algérie, au Liban, en Syrie ou à Paris même, chacun d’eux nous plonge dans une vision sensorielle et cinétique du monde.

Paradis Perdu (1975) | Habibi (1983) | L’Escale de Guinée (1987) | Paris, Mon petit corps est bien las de ce grand monde (1999) | Sous le ciel lumineux de mon pays natal (2002) | Reviens et prends moi (2004) | Le Jeu de l’oie du professeur Poilibus (2007) | I am too sexy for my body, for my bo-dy (2012) | Bienvenue à Madagascar (2015) | De la conquête (2022) | 


Dès ses premiers films, le cinéma d’Olivier Zabat a cela d’unique qu’il rend palpable la manière particulière dont chacun habite le monde, qu’il soit marginal, considéré comme fou, ou simplement différent. Malgré l’étrangeté qui plane, le malaise qui sourd, la stupéfaction qui s’installe, le spectateur fait la mystérieuse expérience de l’empathie. En cela, le cinéma d’Olivier Zabat est un cinéma absolument hospitalier.

Zona Oeste (1999) | La femme est sentimentale (2001) | Miguel et les Mines (2002)| 1/3 Des Yeux (2004) | Ne me touche pas (2006)| Yves (2007) | Fading (2010) | Perspectives du sous-sol (2012) | Silent minutes (2013) | Kidding (2015) | Ce que dit ma mère (2017)| Le Bruit (2017)| L’Agression (2017) | Les mots de la pluie (2019) | Arguments (2019) | 


Avec Jean-Luc Godard, au sein du groupe Dziga Vertov (1967-1973), Jean-Pierre Gorin a créé un cinéma subversif qui fusionne positions politiques radicales, goût revendiqué pour la théorie et tentative de comique burlesque.  Plus tard aux États-Unis, Jean-Pierre Gorin poursuit une œuvre personnelle et énigmatique, à la fois étude philosophique et méditation sur la vie américaine réelle et imaginaire. Programme en association avec les Cinémas du Département culture et création du Centre Pompidou.

Vladimir et Rosa (1971) | Poto et cabengo (1980) | Routines Pleasures (1986) | My Crasy Life (1991) |


Cartes blanches à Jean-Pierre Gorin
Brumes (1935) de Howard Hawks | Cœur d’apache (1912) de David W. Griffith | En rachâchant (1982) de Jean-Marie Straub et Danièle Huillet | Gosses de Tokyo (1932) de Yasujiro OZU |

Ces films ont été vus par trois personnes dont deux enthousiastes… Une visite guidée du groupe Dziga Vertov
Une séance conçue et animée par Jean-Pierre Gorin autour des films réalisés par le groupe Dziga Vertov.