JURY LONGS MÉTRAGES
Alessandro Comodin est un réalisateur italien qui a étudié le cinéma à Bruxelles. Il vit maintenant à Paris, mais il aime tourner ses films dans la région d’où il vient, le Frioul, au nord-est de l’Italie, à la campagne et dans la forêt. C’est là où il se sent bien pour faire son travail. Il a réalisé trois films pour le cinéma et il n’a jamais su dire si ce sont des fictions ou des documentaires ; L’Été de Giacomo (2012), Bientôt les jours heureux (2016), Les Aventures de Gigi la Loi (2022).
Annette Dutertre travaille essentiellement en tant que cheffe monteuse, notamment sur les films de Arnaud et Jean-Marie Larrieu, Noémie Lvovsky, Mathieu Amalric, Caroline Vignal, Michel Leclerc, Anne Fontaine, Claire Denis, Patric Chiha, David Teboul, Pierre Trividic et Patric Mario Bernard.
Elle a également réalisé plusieurs documentaires : L’Homme libre (1992), Le Deuxième Homme (1997), Le Voyage express au Mans (2001), Journal d’un montage (2012).
Elle est depuis 2019 la co-directrice du département montage de la Fémis.
Cinéaste né à Stockholm en 1970, de nationalités burkinabè et suisse, Berni Goldblat est réalisateur et producteur. Entre 1993 et 2001 il parcourt plusieurs pays de l’Afrique de l’Ouest avec son cinéma itinérant. En 2000, il cofonde CINOMADE, une association basée au Burkina Faso dont l’objectif est la création et la diffusion d’outils de sensibilisation par le cinéma. En 2006 il crée Les Films du Djabadjah, une société de production et de distribution audiovisuelle indépendante basée également au Burkina Faso. Depuis 2011 il est formateur en écriture de films documentaires pour de jeunes auteurs africains. Il est l’auteur de plusieurs films documentaires réalisés principalement au Burkina Faso, dont Ceux de la colline en 2009. En 2017 il signe son premier long-métrage de fiction cinéma, Wallay, avec une première mondiale à la Berlinale et plus de 250 sélections et 17 prix en festivals. Au FESPACO 2021 le film Garderie Nocturne de Moumouni Sanou dont il est le producteur délégué remporte l’Etalon d’Or de Yennenga du meilleur film documentaire. En 2022 Berni rejoint l’équipe de programmation du Festival International du Film Francophone de Namur (FIFF) en Belgique.
Sortie de l’IDHEC en 1977 Françoise Romand réalise un court-métrage Rencontres…, puis elle travaille comme assistante de réalisation et assistante monteuse jusqu’en 1985. Elle sera formée à cette école du documentaire qui flirte avec humour et facétie avec la fiction. En 1985, son premier film Mix-Up ou Méli Mélo (documentaire-fiction) entamera une carrière en anglais et un succès critique aux USA. Appelez-moi Madame, confirme son style à la frontière du documentaire et de la fiction, prix Golden Gate Award, ce qui la conduira à enseigner le cinéma à Harvard (1999 – 2000). En 1987, elle est lauréate Villa Médicis hors les murs aux USA. En 1995, le Film Center Art Institute (Musée de Chicago) organise une Rétrospective de ses premiers films. En 1999 et 2000, elle enseigne le cinéma à l’Université de Harvard, USA. À partir de 2000, en liaison avec son travail cinématographique, elle s’intéresse aux ramifications sur Internet et organise des happenings sur la scène underground parisienne avec ses “Ciné-Romand” dont elle édite un DVD en 2009. Rétrospective à Turin en 2019.
Eva Sangiorgi est une écrivaine et programmatrice basée à Vienne. Elle a collaboré avec différents festivals en Amérique latine et a fondé le FICUNAM à Mexico, festival qu'elle a dirigé jusqu'en 2018. Elle a travaillé dans la distribution de films, la production et la diffusion télévisée. Elle est actuellement directrice artistique de la Viennale, le festival international du film de Vienne. Depuis 2021, elle coordonne le département d'études sur la conservation des films à la Elías Querejeta Zine Eskola (EQZE), à San Sebastian, en Espagne.
JURY COURTS MÉTRAGES ET PREMIERS FILMS
Né à Lisbonne, au Portugal, Francisco Ferreira est journaliste et critique de cinéma. Diplômé en ingénierie mécanique de l'Université technique de Lisbonne, il a commencé à programmer le ciné-club de l'université. Il a écrit de nombreux textes pour des catalogues de festivals de cinéma, des ouvrages collectifs et des magazines de cinéma internationaux tels que les Cahiers du Cinéma, Film Comment, Cinema Scope et Caimán Cuadernos de Cine. Il a été membre du jury de la 22e Settimana Internazionale della Critica, Venise 2007 ; du 63e Festival du film de Locarno 2010 (Opera Prima) ; et de la 51e Semaine de la Critique, Cannes 2012, entre autres. Il est critique de cinéma résident pour le journal portugais Expresso depuis 1998.
Guslagie Malanda est actrice et commissaire d’exposition indépendante. L’un de ces derniers projets, un programme de deux semaines de discussions, de projections de films et de performances, intitulé Messages personnels à Sarah Maldoror, a eu lieu à Doc en décembre 2021.
Caroline Pitzen (née en 1986 à Berlin) est cinéaste et chercheuse dans le domaine des pratiques artistiques. Elle a étudié les Cultural studies à Francfort-sur-l’Oder et à Madrid, puis l’art et les médias à l’université des arts de Berlin. La première projection de Out of Place, son film de fin d’études, a eu lieu au Festival de Films de Femmes de Créteil en 2017. Depuis 2016, elle enseigne le cinéma documentaire dans le cadre du programme international de formation au cinéma « Cinéma en cours ». Elle a cofondé l’Atelier Izola, un studio collectif de femmes artistes, écrivaines et chercheuses, ainsi qu’OKNO, une plateforme collective de production de projets cinématographiques et de collaboration artistique. FREIZEIT oder : das gegenteil von nichtstun, son premier long-métrage, était sélectionné en 2021 en compétition à Cinéma du réel. Elle vit et travaille à Berlin.
Historienne de l’art, Marta Ponsa est responsable des projets artistiques et de l’action culturelle au sein du Jeu de Paume où elle organise des cycles de cinéma, des conférences et des performances. Par ailleurs commissaire d’exposition, elle a réalisé des projets sur la photographie européenne des années 1920-1950, sur la vidéo et le cinéma expérimental et documentaire ainsi que sur les créations numériques. Elle intervient régulièrement dans des institutions internationales dédiées à l’image et à la création contemporaine, des festivals de cinéma ainsi que dans des établissements d’enseignement comme l’École supérieure Nationale de Photographie d’Arles, l’Université Pompeu Fabra de Barcelone et l’Université de Genève. Parmi ses dernières expositions : « Le Supermarché des images » avec le philosophe Peter Szendy et la série d’expositions « Travaux en cours » sur la création cinématographique avec Noëlle Pujol, Ben Rivers et Ana Vaz. Elle prépare actuellement une exposition de l’artiste Marine Hugonnier et une programmation de cinéma avec Pedro Costa.
Depuis 2001, les films de Virgil Vernier croisent fiction et réalité, archaïque et contemporain. Parmi eux figurent Thermidor (2009), Pandore (2010), Orléans (2012), Mercuriales (2014), et Sophia Antipolis (2018). Ses films ont été sélectionnés dans de nombreux festivals internationaux dont Cannes, Locarno et Berlin.
JURY DU PRIX CLARENS DU DOCUMENTAIRE HUMANISTE
Boubkar Benzabat est chef-opérateur de prises de vue depuis une quinzaine d'années. Né à Paris, il travaille à l'international, aussi bien sur des projets de documentaires (Vivant ! de Vincent Boujon, Be Natural: the Untold Story of Alice Guy-Blaché de Pamela Green, Zef de Rayhane Chikhoun, Babel Plaza, un oasis dans l'exil de Jean-Jacques Cunnac...) que de fictions ou de publicités. Il aime passer d'un univers à un autre, d'un format à un autre. Il a créé récemment sa propre société de production, avec laquelle il développe également des projets de documentaires et de fictions avec des réalisateurs/trices avec lesquels il aime collaborer.
François Caillat est auteur-réalisateur d’une vingtaine de films et essais documentaires pour la télévision et le cinéma. Parmi lesquels : Une jeunesse amoureuse, Bienvenue à Bataville, L’Affaire Valérie ou Triptyque russe. Il est aussi l'auteur d'un roman, La VraieVie de Cécile G., paru en 2021 aux Éditions Gallimard.
Né en 1989 à Paris, Hadrien Frémont a étudié les Arts Plastiques à la Sorbonne, Master « Espaces, lieux, expositions, réseaux ». Il a poursuivi son parcours à l’IESA Arts et Culture où il obtient le titre d’Expert en commercialisation et diffusion des œuvres d’art contemporain. Il a d’abord développé une pratique artistique personnelle sur l’espace citadin et la cartographie virtuelle, dialogue entre plans réels et numériques. Direction qu’il explore ensuite dans un travail de commissaire d’exposition, qui a abouti à ‘Art Métropole’, une exposition de jeunes artistes contemporains interrogeant dans une pluridisciplinarité des approches le thème de la ville, dans une vision prospective. L’événement a pris place à la Cité Descartes, à Marne-la-Vallée, cluster ville durable du Grand Paris. Il effectue depuis fin 2020 des missions pour la Fondation Clarens pour l’Humanisme, qui s'attache à promouvoir toute activité visant à redéfinir dans les termes contemporains les valeurs humanistes. Il en exprimera la voix et la vision dans ce jury du Prix Clarens du Documentaire Humaniste.
Après une licence de philosophie, Manuela Frésil entre comme stagiaire au montage au Comité du Film Ethnographique auprès de Jean Rouch puis intègre la Fémis. Avec ses « camarades de promo » Françoise Bernard, Juliette Cahen, Ariane Doublet, Pascal Goblot, elle réalise Terre-neuvas (Prix du public à Visions du réel – Nyon en 1993). Entre 2007 et 2011 elle réalise Entrée du personnel qui remporte le Grand prix de la compétition française au FID Marseille et est sélectionné par de nombreux festivals. Son film Le Bon Grain et l’Ivraie était en compétition à Cinéma du réel en 2019.
Le premier documentaire de Anne Morin, Mes toits et moi, est sélectionné en 2003 aux festivals de Locarno, Buenos Aires ou encore Trieste. Elle filme ensuite une série de portraits documentaires en Europe pour la télévision. Elle co-réalise en 2007, C’est toujours la même histoire, court-métrage documentaire en animation. Alors que la guerre éclate au Mali, elle entreprend la réalisation de la web série « Comment ça va à Bamako ? » en 2013. Rédactrice, Anne Morin contribue à l’écriture de nombreux projets documentaires, et collabore régulièrement avec Arte pour la sélection des films et projets documentaires proposés. Son dernier film s’intitule Rififi dans le tiroir.
JURY DES JEUNES
Fleur Albert
Née en 1972 en pays Nantais, après des études de lettres modernes et de cinéma, elle travaille comme assistante de Jean-Michel Carré entre autres. Entre 1999 et 2001, elle devient l’assistante de Jean-Luc Godard sur Eloge de l’Amour tout en commençant à écrire et réaliser ses premiers films. Elle réalise ensuite Clarisse est partie pour France 3 et Le Silence des rizières sorti en 2006 et reçoit plusieurs prix en festivals. En 2009, elle reçoit le Prix Louis Marcorelles à Cinéma du réel pour Ecchymoses. Elle y tourne entre deux répétitions avec ses comédiens, un court-métrage performance avec Tricky, Boys Tricky (2008). Stalingrad Lovers, son premier long-métrage de fiction, fait partie de la sélection ACID Cannes 2012 et circule dans plusieurs festivals en France et à l’étranger (Belfort, BAM New York City). Parallèlement, dans la continuité de la série Cinéastes de Notre Temps, en 2013, elle réalise un portrait du cinéaste Vincent Dieutre. En 2017, Fleur Albert est lauréate de la Bourse Lumière (Villa Médicis Hors-les- Murs) en cinéma pour son projet de long-métrage de fiction, Et j’ai tiré sur les Cow-Boys.
JURY DES BIBLIOTHÈQUES
Matthieu Chatellier a suivi des études de cinéma en CinéSup à Nantes puis à l’ENS Louis Lumière à Paris. Entre 1997 et 2004, il réalise ses premiers films de fiction tout en organisant des actions culturelles dans des quartiers défavorisés d’Amiens puis de Caen. En 2006, alors qu’un vaste mouvement social mobilise les universités contre un nouveau type de contrat de travail, Matthieu Chatellier réalise avec Daniela de Felice le film (G)rêve général(e) (2008). En 2010, il réalise Voir ce que devient l’ombre, qui évoque sa rencontre avec les artistes Cécile Reims et Fred Deux. Doux amer (2011) est le journal intime du cinéaste à l’époque où il apprend qu’il est atteint d’une maladie grave. Dans Sauf ici, peut-être (2013), le réalisateur s’immerge au sein d’une petite communauté Emmaüs en lisière d’un bois. Avec La Mécanique des corps (2016), Matthieu Chatellier décrit l’acceptation de l’hybridation du corps chez des personnes amputées. Il renoue avec la fiction et la coréalisation avec Daniela de Felice en 2019 pour le court métrage Angèle à la casse. Il réalise la même année le long métrage Nos forêts, entre fiction et documentaire.
Après une carrière à la Bibliothèque nationale de France, Valérie Tesnière, conservatrice générale des bibliothèques, dirige depuis 2009 La contemporaine à l’Université Paris Nanterre. Bibliothèque de recherche, centre d’archives et musée portant sur l’histoire contemporaine internationale, cette institution centenaire a ouvert au public en 2021 un bâtiment signé par l’architecte Bruno Gaudin sur le campus de Nanterre, mettant en valeur un patrimoine exceptionnel au sein d’un musée d’université. Commissaire scientifique de l’exposition permanente, L’Atelier de l’histoire, Valérie Tesnière est aussi directrice d’études à l’École des hautes études en sciences sociales.
Conservatrice des bibliothèques, Alexia Vanhée est chargée de collections et de partenariats pour le cinéma documentaire à la Bibliothèque nationale de France depuis 2020. Anciennement bénévole du Festival International du film documentaire émergent, elle est également membre de la commission de sélection d'Images en bibliothèques.
Fabien Velasquez fait un stage en 2001 à la Maison du Doc, avec la première promotion de l'école du doc de Lussas. Médiathécaire depuis 2003, d'abord à l'Espace multimédia Gantner (Territoire de Belfort), où il participe à la 1re édition du Mois du film documentaire transfrontalier France-Suisse. Contributions aux expositions de Yann Beauvais. Bénévole à la gazette du festival Entrevues. Depuis 2019, a rejoint la bibliothèque de l'École nationale supérieure de la photographie (Arles). Depuis janvier 2022, président de l'association OVNI. Un parcours en zigzags dans diverses formes d'images entre art visuel, cinéma expérimental et film documentaire.
JURY DU PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL
Ethnomusicologue, spécialiste des traditions de musique et de danse de l‘aire géoculturelle caribéenne, Dominique Cyrille a été enseignant-chercheur au département African and African-American studies à Lehman College (City University of New York) de 1999 à 2008. Elle est devenue responsable de la mission patrimoine du centre des musiques et danses de Guadeloupe, le centre Rèpriz en septembre 2008. Elle est actuellement conseillère pour les musées, le patrimoine culturel immatériel et la culture scientifique et technique à la Direction Culture, Jeunesse et Sports de Guyane.
Lily Martinet est responsable du Centre français du patrimoine culturel immatériel. De 2018 à 2021, elle a occupé le poste de Senior Research Fellow à l’Institut Max Planck Luxembourg pour le droit procédural. Elle a soutenu en 2017 une thèse sur les expressions culturelles traditionnelles en droit international. Elle a été admise au barreau en 2014. Elle est également diplômée de l’École européenne supérieure d’art de Bretagne.
Damien Mottier est anthropologue et réalisateur, responsable du master cinéma documentaire et anthropologie visuelle de l'université Paris-Nanterre.
JURY ROUTE ONE/DOC
D’abord comédienne, Claudine Bories réalise son premier film pour le cinéma, Juliette du côté des hommes, sélectionné au Festival de Cannes 81 (Perspectives du cinéma français). Entre 1983 et 2002, elle dirige Périphérie, Centre de création en Seine Saint Denis consacré au cinéma documentaire. Elle y crée les Rencontres du cinéma documentaire. En 1994 elle est vice-présidente de l’association ADDOC, lieu de réflexion des cinéastes documentaristes français. C’est là qu’elle rencontre Patrice Chagnard. Après des études de philosophie, Patrice Chagnard voyage plusieurs années en Orient et en Asie. De retour en France il se consacre à la réalisation de films documentaires pour la télévision. Il filme les paysans sans terre au Brésil, en Afrique et au Bangladesh. Dans les années 80, il s’intéresse aux sagesses orientales (Zen, le souffle nu; Swamiji, un voyage intérieur). En 1995, son premier film pour le cinéma, Le Convoi, est un road movie. En 1992, il fonde avec d’autres cinéastes documentaristes l’association ADDOC dont il est le Président. À partir de 1995 ils collaborent aux films l’un de l’autre. Ils coréalisent depuis 2005. En 2017, la BPI organise une rétrospective de leurs films au Centre Pompidou.
Après avoir été producteur de films de tous genres et de toutes durées pendant 20 ans et après avoir réalisé plusieurs courts métrages de fiction, Sébastien de Fonseca est aujourd’hui secrétaire général du festival Côté court, à Pantin.
Marc Guiga est chargé des acquisitions pour le catalogue CNC-Images de la culture.
Anne Luthaud est depuis 2012 déléguée générale du GREC (Groupe de Recherches et d’Essais Cinématographiques, créé par Jean Rouch en 1969 et soutenu depuis par le CNC), association qui finance, produit et accompagne des premiers courts métrages. Après avoir été directrice des études de la Fémis, elle a travaillé dans l’édition et mené des résidences et ateliers d’écriture. Elle est auteur de plusieurs romans publiés aux Editions Verticales, Buchet Chastel et Inculte (dernier titre paru : Hoya Bella, Inculte fév. 2022).
Gautier Raguenes travaille dans la société Les Films Hatari depuis février 2020 et assiste Michel Klein dans le développement et la production de longs métrages. Il commence à produire aussi dans cette structure des courts et moyens métrages de fiction et documentaire depuis 2021. Parallèlement, il est programmateur au cinéma occupé La Clef et membre de son laboratoire de création de premiers films, le Studio 34.