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Le Fardeau

The Burden
Elvis Sabin Ngaïbino
2023 République centrafricaine, Allemagne, Congo (République démocratique), France, Italie 80' Sango
sam 23
mars
13h00
MK2 Beaubourg
Réserver
+ débat / Q&A
mar 26
mars
18h30
Pompidou Cinéma 1
Réserver
© Les Films de l'œil sauvage
© Les Films de l'œil sauvage
© Les Films de l'œil sauvage
© Les Films de l'œil sauvage

Bangui, République centrafricaine. Rodrigue et Reine forment un couple uni très investi dans les activités de leur église. Mais ils vivent avec un terrible secret : ils sont atteints du VIH, une maladie qu’ils portent comme une punition divine.


Ni la ferveur religieuse de Rodrigue et Reine ni leur souffrance ne requièrent la moindre emphase, et l’on retrouve dans Le Fardeau la sècheresse narrative du premier long-métrage d’Elvis Sabin Ngaïbino, Makongo, sélectionné à Cinéma du réel en 2020. Conteur résolu, le cinéaste restitue avec économie l’ampleur de l’opprobre qui entoure le VIH, lorsque Reine va jeter les boîtes d’antirétroviraux dans les toilettes pour que personne ne les découvre, comme la profondeur de leur détresse, lorsqu’ils manquent d’argent pour acheter la suivante. Son regard horizontal est celui, précieux, d’un proche, qui partage leur secret et leur foi. Frappe la façon dont l’amour du couple endure l’adversité. Puisque Rodrigue semble accablé par une tristesse sans bornes, Reine doit se battre plus ardemment : c’est une question de survie. La médecine occidentale, peu empathique, cohabite avec la quête d’une guérison mystique. Face à la maladie qui progresse, Rodrigue et Reine veulent croire en la possibilité d’un miracle. Le cinéaste accompagne cette quête, montre le caractère structurant de la religion dans leur vie : elle les contraint à vivre dans la honte, mais leur donne aussi la force de lutter pour s’extirper de l’ombre, quitte à finalement contrarier les discours culpabilisants des prêtres. Si Rodrigue a été puni par Dieu, ne mérite-t-il pas à présent la miséricorde ? Le film en train de se faire nourrit la conviction que le silence mérite d’être brisé – et l’histoire d’amour de se doubler d’une histoire d’amitié.

Olivia Cooper-Hadjian

Lire l’entretien avec Elvis Sabin Ngaibino


Diplômé en géologie, Elvis Sabin Ngaïbino a toujours rêvé de se consacrer au cinéma. En 2012, il fonde avec des amis l’Académie du Cinéma Centrafricain, une association regroupant des passionnés de cinéma à Bangui. Il produit et réalise avec les moyens du bord des petits films pour la télévision centrafricaine, jusqu’au jour où son chemin croise celui des Ateliers Varan qui lui donnent accès à une formation au cinéma documentaire et lui permettent de tourner Docta Jefferson (2017), le portrait d’un pharmacien de quartier, qui sera sélectionné dans plusieurs festivals internationaux.
Il réalise ensuite Makongo (2020), son premier long-métrage, qui a reçu de nombreux prix dans les festivals du monde entier, parmi lesquels deux prix à Cinéma du réel ainsi que l’étalon de bronze du meilleur documentaire au Fespaco. Le Fardeau est son deuxième long-métrage documentaire.

sam 23
mars
13h00
MK2 Beaubourg
Réserver
+ débat / Q&A
mar 26
mars
18h30
Pompidou Cinéma 1
Réserver
Production :
Les Films de l'œil sauvage / Makongo Films / Kiripifilms / Start / Barbel Mauch Film
Image :
Elvis Sabin Ngaïbino
Son :
Christ Vance Show
Montage :
Léa Chatauret
Musique originale :
Beautemps Chérubin Agboko / Massimo Mariani
Contact copie :
Les Films de l'œil sauvage films@oeilsauvage.com
Vendeur international :
Andana Films

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