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Imperial Princess

Virgil Vernier
2024 France 48' Anglais, Français, Russe
mer 27
mars
18h30
Pompidou Cinéma 1
Réserver
+ débat / Q&A Imperial Princess
sam 30
mars
15h00
FDI 300
Réserver
+ débat / Q&A "Ozr el wezzah"
Dans la même séance : Ozr el wezzah
© Petit Film

Iulia vit seule à Monaco depuis le départ de son père, retourné en Russie à cause des sanctions contre son pays. Elle ne va plus en cours. Elle se sent de plus en plus seule et menacée.


Tourné spontanément par Virgil Vernier en parallèle de la préparation de son troisième long métrage de fiction (parmi de nombreuses formes courtes, documentaires ou hybrides), Imperial Princess se présente sous la forme d’un journal printanier tenu par sa protagoniste Iulia, une jeune femme russe ayant décidé de rester à Monaco après le départ précipité de ses parents par peur des sanctions consécutives à l’invasion de l’Ukraine. « Imperial Princess » est peut-être le nom de leur yacht exfiltré in extremis à Dubaï ; il qualifie aussi bien la figure de cette héroïne qui prétend n’avoir besoin de personne, prisonnière d’une cage dorée ou d’un palais des glaces soupçonné de dissimuler des présences hostiles derrière ses miroirs sans tain. Comme toujours chez Vernier, l’enregistrement brut communique directement avec la beauté capiteuse des contes, et l’image dégage un parfum mortifère. Une rumeur court selon laquelle les beaux fruits des arbres de la principauté auraient été empoisonnés par leur souverain même pour empêcher qu’on s’en saisisse. Filmé au smartphone avec un soin infini, un monde d’opulence se dévoile sous des allures clandestines ; un château de cartes se regarde comme un palais somptueux ; un monde figé dans une éternité vaniteuse se laisse contaminer par le poison du confort illusoire. Tandis que Monaco se prépare à accueillir son grand-prix de Formule 1 annuel, et que des bolides font crisser leurs gommes sur l’asphalte, ses habitants respirent la fumée toxique de leurs propres divertissements ; un monde clinquant et périssable, dont on voudrait que l’héroïne se réveille.

Antoine Thirion

Lire l’entretien avec Virgil Vernier


Acteur et réalisateur français né en 1976, Virgil Vernier réalise en 2001 son premier film, Karine. Ses courts et moyens métrages ont été présentés dans de nombreux festivals internationaux, notamment la Quinzaine des réalisateurs (Cannes), l’ACID (Cannes), le FID Marseille, le festival de Locarno, IndieLisboa, Cinéma du réel (Paris), le Festival du Nouveau Cinéma (Montréal). Son film Pandore concourt en 2012 aux Césars pour le prix du meilleur court-métrage et reçoit le prix de qualité du CNC (2011). En 2019 Sapphire crystal reçoit le grand prix du Festival Côté Court et concourt aussi pour le César du meilleur court métrage. Après avoir réalisé quatre long métrages documentaires, Virgil Vernier réalise en 2014 son premier long métrage de fiction, Mercuriales (Kazak Productions), sélectionné au festival de Cannes (ACID 2014). En 2018, son long métrage Sophia Antipolis (Kazak Productions) est présenté en première mondiale au festival de Locarno, avant d’être sélectionné dans divers festivals internationaux, tels que Berlin, Hong Kong, Taipei, New York, Rotterdam, Vienne et San Sebastian. Son dernier film en date, Kindertotenlieder, sélectionné au Réel en 2021, reçoit le prix Jean Vigo en 2022.

mer 27
mars
18h30
Pompidou Cinéma 1
Réserver
+ débat / Q&A Imperial Princess
sam 30
mars
15h00
FDI 300
Réserver
+ débat / Q&A "Ozr el wezzah"
Dans la même séance : Ozr el wezzah
Production :
Petit Film
Image :
Iulia Perminova
Son :
Iulia Perminova / Miléna Henochsberg / Simon Apostolou
Montage :
Mila Olivier
Musique originale :
Laurel Halo / Nicolas Mollard
Contact copie :
Petit Film mazarine@petit-film.com

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