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The Signal Line

Simon Ripoll-Hurier
2024 France 68' Anglais
jeu 28
mars
13h45
Pompidou Cinéma 1
Réserver
sam 30
mars
18h00
FDI 300
Réserver
+ débat / Q&A
©Ripoll-Hurier
©Ripoll-Hurier
©Ripoll-Hurier

Il y a une cinquantaine d’années, alors qu’elle cherchait de nouveaux moyens de collecter des renseignements, la CIA a lancé un programme secret sur la clairvoyance et les perceptions extrasensorielles. Est-ce un hasard si cela s’est déroulé au même moment et au même endroit que la naissance d’Internet ?


Sous nos yeux ébahis, des individus bien entraînés s’ouvrent à des signaux invisibles, et décrivent le contenu d’enveloppes scellées (leurs « cibles ») avec une étonnante acuité. Reproduisant le protocole mis en place par une agence de la CIA pendant la guerre froide, Simon Ripoll-Hurier et sa coscénariste Myriam Lefkowitz choisissent pour objets de ces sessions de voyance des lieux voisins, se rapprochant en cercles concentriques des sièges de pouvoir de la Silicon Valley. Deux rapports à l’information entrent en collision : la méthode archaïque, corporelle et faillible des remote viewers vs la collecte plus ou moins légale de données et leur stockage dans un cloud voué à remplacer prochainement le cerveau, lui-même scruté dans un labo voisin. Les médiums formés ici sont en voie d’obsolescence : les yeux fermés, ils laissent leur main dériver sur une feuille de papier, et proposent une interprétation poétique de leurs cibles. Les informations qu’ils captent n’ont pas la clarté des bits et convoquent la réalité de biais. Quand nos technologies sauront-elles remplacer Loretta Mears, chiropraticienne et guérisseuse qui utilise son intuition pour visualiser les maux de ses patients et mieux les soigner ? Aiguillé par une narratrice qui se présente comme un « je » incarné, The Signal Line dessine la perspective d’une société de l’information qui ne laissera plus de place aux brumes du vivant. Pourtant, d’où qu’elles proviennent, les données peuvent être manipulées, et le film lui-même produit par le montage une réalité qui n’appartient qu’à lui. Tendu entre subjectivité et objectivité, il rappelle que la réponse à toute question dépend de la façon dont celle-ci est formulée.

Olivia Cooper-Hadjian

Lire l’entretien avec Simon Ripoll-Hurier


Simon Ripoll-Hurier (né à Mont Saint-Aignan en 1985) est diplômé de l’École des Beaux-Arts de Paris et de Rouen, ainsi que d’un Master en Arts et Politiques de Sciences Po Paris. À la croisée de la musique et des arts visuels, son travail s’articule autour des pratiques d’écoute et de transmission par la voix. Il est co-fondateur de *DUUU, une radio en ligne dédiée à la création contemporaine. Son travail a été présenté au Musée des Beaux-Arts de Rouen en 2009, au Centre Pompidou-Metz en 2010, ainsi qu’à la Fabrique des arts de Carcassonne et au FID Marseille en 2017. Ses films ont également été projetés au Cinéma du réel 2020 et aux Rencontres internationales Paris/Berlin en 2021. Entre 2014 et 2017, il rassemble dans Diana différentes pratiques amateurs liées par la question de l’écoute (radioamateurs, birders, chasseurs de fantômes…). En 2020, il dresse le portrait d’un orchestre symphonique macédonien (Age of Heroes). Son travail a été présenté dans des festivals et biennales, centres d’art et diffusé à la radio. Il a cofondé *Duuu, une webradio d’artistes, ainsi que Sursignal, un club de remote viewing. Il joue également avec Les Agamemnonz, un groupe de surf instrumental.

jeu 28
mars
13h45
Pompidou Cinéma 1
Réserver
sam 30
mars
18h00
FDI 300
Réserver
+ débat / Q&A
Production :
Simon Ripoll-Hurier
Image :
Laetitia Striffling, Victor Zebo
Son :
Romain Ozanne
Montage :
Félix Rehm
Contact copie :
Simon Ripoll-Hurier - simonripollhurier@gmail.com

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