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Paul

Denis Côté
2025 Canada 87' Anglais, Français - STF
lun 24
mars
21h00
Reflet Médicis
Réserver
+ débat/Q&A
jeu 27
mars
18h30
Arlequin 1
Réserver
© Denis Côté_Syndicado Film Sales
© Denis Côté_Syndicado Film Sales
© Denis Côté_Syndicado Film Sales

Sujet à la dépression et à l’anxiété sociale, Paul a trouvé refuge auprès de femmes qui l’invitent à faire le ménage chez elles. En partageant ses habitudes gentiment excentriques sur les médias sociaux, il lutte contre la solitude et vit au jour le jour.


Il y en a dans toutes les villes du monde, des Paul, des Paul comme ce jeune Paul-là, avec sa honte anonyme, son courage discret, les manies secrètes où il range sa honte et trouve un peu d’envie d’exister. Denis Côté ne l’ignore pas : il sait très bien qu’en filmant la vie de Paul, un hiver à Montréal, il fait peser sur son dos de personnage le poids écrasant d’un archétype, et sur le film le risque de n’avoir extrait un visage de la foule que pour aussitôt le rendre à la généralité. Il sait surtout que le spectateur, lui, ne se privera pas de le faire, sitôt identifiés en Paul les symptômes flagrants d’un mal très contemporain, qui le condamnent à être emblématique. La finesse du film, l’attention scrupuleuse qu’il porte à son personnage, vient peut-être de ce qu’il a poussé à l’ombre de cette menace, gardé à vue par deux risques symétriques : louper Paul en se souciant trop de l’époque, ou louper l’époque (puisqu’en effet le présent se reflète dans la misère de Paul : c’est trop flagrant pour être caché) en voulant ne regarder que lui. L’habileté avec laquelle il tresse son sérieux d’observateur et un goût assumé pour la féérie, en est doublement admirable : Paul y est unique et exemplaire. C’est à la fois la ressemblance même et le mystère d’un homme – un homme incapable de choisir (comme la société toute entière, mais d’une manière qui n’appartient qu’à lui) entre la fierté et la honte.

Jérôme Momcilovic

Lire l’entretien avec Denis Côté

Denis Côté

Né en 1973 au Nouveau-Brunswick, Canada, il a produit et réalisé 15 courts métrages indépendants tout en travaillant comme journaliste et critique de cinéma de 1995 à 2005. Son premier long métrage, Les États Nordiques (2005), a reçu le Léopard d’or vidéo au Festival international du film de Locarno. Vic+Flo ont vu un ours a remporté l’Ours d’argent de l’innovation à la Berlinale en 2013. Hygiène sociale a remporté le prix du meilleur réalisateur dans la section Rencontres à la Berlinale en 2021. Il était en compétition à Cinéma du réel avec Bestiaire (2012) et Que ta joie demeure (2014) 
En 2024, il reçoit le prix Albert-Tessier, la plus haute distinction cinématographique au Québec, en reconnaissance de l’ensemble de son œuvre.

lun 24
mars
21h00
Reflet Médicis
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+ débat/Q&A
jeu 27
mars
18h30
Arlequin 1
Réserver
Production :
Coop Video Montréal
Distribution :
Syndicado Film Sales
Image :
Vincent Biron, François Messier-Rheault

Son :
Terence Chotard, Stéphane Bergeron

Montage :
Terence Chotard

Musique originale :
Chantale Morin

Contact copie :
Syndicado Film Sales / admin@syndicado.com, deliveries@syndicado.com

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