Patricia Mourão

La dernière image que nous laisse Andrea Tonacci, le dernier plan de son ultime film, Já Visto Jamais Visto (2013), est une image de lui-même. Il fait nuit, il est assis sur son lit, peut-être seul, ou tout au plus avec quelqu’un qui le filme. En plein cadre, il lit, dans sa langue maternelle – l’italien – un extrait du Mépris (1954) d’Alberto Moravia. Le texte oppose deux types de réalisations cinématographiques : d’un côté, une équipe aux relations artificielles, de l’autre, l’estime, l’affection et l’amitié entre le réalisateur et ses collaborateurs. Cette deuxième combinaison est rare, estime Moravia par la voix de Tonacci, « de même, en réalité, que les bons films sont rares. » Continuer la lecture de Voir et revoir Tonacci