Carton rouge
“Je crois que la dimension politique des choses est une source d’inspiration. Dans le sens où cela donne un angle d’attaque pour aborder sur le long cours un sujet. L’idée du film ne m’est pas venue suite à une réflexion personnelle, un état de questionnement sur un aspect politique du pays, mais elle a surgi d’une rencontre. Et le sport est souvent un véhicule politique fort, surtout les sports collectifs. Il y a l’idée du collectif, de la représentation, de la nation ou du territoire. Comme ces questions me hantent depuis un moment, j’ai trouvé que l’opportunité était trop belle. Je pense souvent à la fragmentation. Un territoire archipélique est naturellement fragmenté, épars, l’idée d’unicité y est souvent difficile à appréhender. Une ile est une prison à ciel ouvert, l’ilien se considère souvent comme le centre du monde. L’Autre, l’altérité, est accueilli à bras ouvert mais le sentiment du particulier, de l’insularité est fort. Je voulais partir de ce postulat pour parler de déliquescence, comme un élément qu’on a jeté, qui se fracasse, se liquéfie et ce sont les héros du quotidien qui ramassent les bouts épars et essaient de coller les morceaux.”
(Mohamed Saïd Ouma, dossier de presse, Sudu Connexion)
Mohamed Said Ouma est réalisateur, ancien directeur de festivals à La Réunion et aux Comores, formateur et conférencier sur le cinéma de l’Océan indien, représentant des Comores, Madagascar, Maurice et des Seychelles au sein de la Fédération panafricaine des cinéastes (FEPACI). Il vient d’être nommé à la tête de DOC-A (Documentary Africa Fund), une initiative panafricaine visant à renforcer le réseau de films documentaires en Afrique, par le biais d’ateliers et de fonds pour la production et la distribution.
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